Prendre l’avion en fauteuil roulant : mon expérience avec Ryanair

avion Ryanair

/!\ Important : Suite à une TRES mauvaise expérience avec Ryanair pour mon vol retour de Budapest en juin 2016, j’ai décidé de ne plus voyager avec cette compagnie, et je la déconseille aux personnes à mobilité réduite.


En décembre dernier, je me suis envolée vers le Portugal, direction Porto pour quelques jours de découverte sous le soleil. 
J’avais déjà pris l’avion avec un fauteuil roulant, mais c’était la première fois que je le prenais seule avec mes roulettes… le stress était donc au rendez-vous !

« Comment va se passer la prise en charge à l’aéroport ? Qui dois-je contacter ? Est-ce qu’on peut m’interdire de monter dans l’avion si je ne suis pas accompagnée ? »… Autant de questions qui me trottaient dans la tête. Toutes ont trouvé une réponse, et malgré quelques petites moments de stress, mon voyage s’est finalement très bien déroulé.
De la réservation du billet à l’atterrissage, découvrez ici les différentes étapes de mon voyage avec Ryanair !

Début novembre :

Deux mois après la fin de mon Tour d’Europe, le besoin de dépaysement est déjà de retour. L’envie d’échapper à la grisaille du Nord, et des billets à 60€ l’aller-retour (moins cher qu’un A/R Paris-Bruxelles en train !) finiront par me décider à planifier une petite escapade hivernale. Destination : Porto !
Mais avant de réserver, un doute me vient à l’esprit : « Une personne en fauteuil peut-elle prendre l’avion seule ? ». J’ai déjà lu des récits de personnes handicapées à qui on avait refusé de monter dans l’avion sous prétexte qu’elle n’étaient pas accompagnées… (article ici). Et je n’ai pas très envie de prendre le risque de connaître la même mésaventure. Une petite recherche sur le site de Ryanair me conduit à cette page, où je lis :
« Une personne valide âgée de 16 ans ou plus doit accompagner une personne handicapée qui, de façon visible, n’est pas autonome et peut poser des problèmes de sécurité. Dans la pratique, cette condition s’applique aux personnes n’étant pas en mesure de détacher leur ceinture, de se tenir assis sans assistance dans le siège de l’appareil, de quitter leur siège pour atteindre les sorties sans assistance en cas d’urgence, de récupérer et d’ajuster leur gilet de sauvetage, d’enfiler un masque à oxygène sans assistance ou de comprendre les instructions de sécurité ou toute autre instruction spécifiée par l’équipage dans une situation d’urgence (y compris les informations disponibles aux formats accessibles). ».
À priori, pas de problème pour moi ! Je téléphone tout de même à la compagnie, qui me confirme que je pourrai bien voyager seule.

Prochaine étape, la réservation des billets. Après le choix des dates, du nombre de bagages, et d’un tas d’options plus ou moins inutiles, un encadré « Assistance particulière » permet d’indiquer si un (ou plusieurs) des passagers a besoin d’assistance à l’aéroport. Après avoir coché la case, on peut choisir le type d’assistance nécessaire. Pour une personne ayant un handicap moteur, trois types d’assistance sont proposés :

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– Assistance nécessaire jusqu’à/de la porte d’embarquement (pour les personnes qui ont besoin d’un fauteuil sur de longues distances, mais qui peuvent monter les escaliers pour embarquer et rejoindre leur siège sans aide). Aussi indiqué par le code « WCHR ».
– Assistance dans aéroport et haut/bas des escaliers (pour les personnes qui ne peuvent marcher qu’à l’intérieur de l’avion, et ne peuvent pas monter ou descendre les escaliers) – Code WCHS.
– Assistance au siège inc. ascenseur sur/hors (pour les personnes qui ont besoin d’assistance jusqu’à leur siège. Une chaise de transfert très étroite est utilisée à l’intérieur de l’avion, mais attention, le personnel n’a pas le droit de vous aider pour le transfert !) – Code WCHC.
Pour ces deux derniers types d’assistance, il n’est pas possible de choisir son siège : celui-ci est directement attribué par la compagnie aérienne, généralement à côté d’une fenêtre (et pas à proximité des issues de secours : dommage pour ceux qui ont des longues jambes !).
On peut ensuite sélectionner le type de fauteuil roulant avec lequel on voyage : manuel, électrique (batterie sèche/gel ou batterie lithium, les batteries liquides étant interdites), le fauteuil de l’aéroport ou aucun fauteuil.
Une fois ces précisions ajoutées, un petit message m’informe que « Les passagers transportant un fauteuil roulant ou un scooter électrique sont priés d’informer Ryanair au moins 48h avant leur voyage du poids et de la taille en position pliée de leur fauteuil/scooter. » Ok, je note !

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1er décembre, 9 jours avant le départ :

Un petit mail du « Ryanair Customer Service » me demande de contacter le service d’assistance spéciale afin de leur préciser la marque, le modèle, le poids et les dimensions de mon fauteuil roulant. J’envoie donc ces informations à « specialassistance@ryanair.com », sans trop m’inquiéter puisque je pars avec mon petit fauteuil manuel motorisé, et pas mon « tank » de 180kg…
La réponse que je reçois (en anglais) me montre alors que la procédure sera loin d’être aussi simple… « Cher client, merci de nous envoyer des informations supplémentaires : une hauteur de 93 cm est trop importante – merci de vérifier si celle-ci peut-être réduite à 81 cm. Si cette hauteur ne peut être diminuée, il nous sera impossible de charger votre fauteuil dans l’avion. Nous devons également connaître le type de batterie : sèche, gel, ou lithium-ion ? Si lithium-ion, merci de préciser les Watts/heures de la batterie. »

Ouille. Pour la batterie, pas de problème : la mienne satisfait aux règlementations du transport aérien (max 300 Wh). Pour la hauteur du fauteuil, par contre, ça se complique…
Le site de Ryanair (en français) ne mentionne pourtant aucune restriction au niveau des dimensions des fauteuils roulants. C’est en allant faire un tour sur le site anglais que je découvre que les fauteuils électriques et scooters ne peuvent être transportés qu’à certaines conditions ! Entres autres, « Les dimensions du fauteuil replié ne peuvent excéder 81cm (hauteur), 119cm (largeur) et 119 cm (profondeur). »
Alors là, celui qui arrivera à me trouver un fauteuil électrique qui respecte ces dimensions, je lui offre son poids en chocolat belge ! À moins de pouvoir replier le dossier, c’est tout simplement impossible !

J’explique donc à la personne du service que je voyage avec un fauteuil manuel, très compact, et bien moins haut que la plupart des fauteuils électriques (mon « tank » fait 115 cm de haut et a pu entrer sans problème dans un avion Lufthansa il y a deux ans). Sa hauteur ne peut pas être diminuée, mais il peut être replié dans le sens de la largeur. Et si la porte de la soute ne fait que 81cm de haut, elle est certainement plus large, et il sera donc possible de charger mon fauteuil en le basculant sur le dossier ou sur le côté…
Réponse le lendemain : « Tous les fauteuils électriques et scooters doivent être chargés dans leur sens normal. Leur hauteur doit donc impérativement être inférieure à 81 cm. Merci de contacter votre fabricant et de re-vérifier ceci afin d’éviter tout problème à l’aéroport. »
Là, je commence à perdre patience. Je ré-explique que mon fauteuil est un fauteuil MANUEL et PLIANT, équipé d’une batterie amovible que je prendrai avec moi en cabine, et que sans ladite batterie, il devient un fauteuil manuel parfaitement normal. J’envoie une photo pour illustrer mes propos et je croise les doigts…

5 jours avant le départ, je reçois enfin un mail plutôt rassurant : « Merci pour ces précisions. Pas de problème dans ce cas puisque le fauteuil sera mis en soute comme un fauteuil manuel. » OUF, sauvée !

10 décembre, jour du départ :

Après un trajet en train sans encombres (merci la SNCB), j’arrive à l’aéroport de Bruxelles (Zaventem) avec 3h d’avance. Le comptoir pour le check-in n’ouvrant que 2h avant le décollage, je me dirige vers le guichet « Special Assistance », où on me demande si j’ai besoin d’aide pour aller jusqu’à la porte d’embarquement : à priori, pas de problème pour m’y rendre seule avec mon fauteuil ! Le service semble plutôt prévu pour les personnes qui n’ont pas de fauteuil et souhaitent se faire accompagner (avec un fauteuil de l’aéroport) jusqu’à l’embarquement.
Une petite heure d’attente plus tard, je passe au check-in pour enregistrer mon sac à dos (qui part directement sur un tapis roulant) et faire attacher quelques étiquettes sur mon fauteuil roulant (qui restera avec moi jusqu’au dernier moment). Ensuite, direction les contrôles d’identité et de sécurité, où on me dirige vers une file rien que pour moi ! Ne pouvant me lever pour passer sous le portique de sécurité, j’ai droit à une légère palpation : rien de très angoissant, c’est juste pour s’assurer que je ne cache pas d’objet dangereux !
Une fois les contrôles effectués, il reste à traverser les immenses couloirs et les centaines de boutiques de parfums et de chocolats… Mieux vaut ne pas trop s’attarder, car les portes d’embarquements (« gates ») sont parfois à plusieurs centaines de mètres de là ! La mienne sera particulièrement difficile à atteindre, la faute à un ascenseur bien caché (et pas la moindre indication pour le trouver, évidemment)…

Une demi-heure avant le décollage, l’embarquement commence. Je pensais être la première à embarquer (c’était le cas pour mon vol Francfort-Orlando en 2014), mais cette fois-ci, je serai la dernière ! Soit. Du moment que l’avion ne pars pas sans moi, tout va bien.
Les autres passagers sortent sur le tarmac et montent dans l’avion par un escalier. De mon côté, j’attends qu’un petit véhicule « spécial PMR » (muni d’une plateforme élévatrice – voir photos ci-dessous) vienne me chercher et me conduise directement au Boeing. Je dis enfin au revoir à mon fauteuil roulant (qui sera rangé « en douceur » dans la soute – ouf !) et m’installe sur la (minuscule) chaise de transfert. Lorsque tous les passagers sont installés, la porte arrière de l’appareil s’ouvre enfin, et quelques minutes plus tard, je me retrouve assise à côté de la fenêtre, prête pour profiter du décollage et du survol de Bruxelles.
Ça y est, les vacances peuvent commencer !

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Moins de trois heures plus tard, l’avion se pose déjà à l’aéroport de Porto. Je dis « déjà », mais j’avoue que mon mètre 78 commençait à trouver ça long… J’avais oublié à quel point les sièges étaient rapprochés chez Ryanair ! Et bien sûr, impossible d’incliner son dossier…
Pour le débarquement, même rituel qu’à l’embarquement : sortie de tous les autres passagers, petite demi-heure d’attente, chaise de transfert pour sortir, véhicule PMR où m’attend mon fauteuil (visiblement en bon état), traversée de l’aéroport (sans contrôles) et récupération de mon sac à dos (facile à identifier, c’est le dernier sur le carrousel à bagages !). L’employé qui m’accompagne me remet un plan de la ville et s’assure que je sais où aller : plus qu’à « sauter » dans le métro et me voilà déjà partie pour de nouvelles découvertes !

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Ces 4 petits jours passeront finalement très vite, trop vite… Mais je compte bien revenir ! Le vol retour se déroulera comme l’aller : aucun problème à signaler, si ce n’est mon chargeur de fauteuil grâce auquel je resterai coincée pendant près de 40 minutes aux contrôles de sécurité, encerclée par 5 policiers et un chien, qui considèrent ledit chargeur comme un objet « très suspect et potentiellement dangereux » d’après son apparence aux rayons x… Ils finiront tout de même par admettre que cet objet (sur lequel il est écrit « wheelchair charger ») ne présente aucun danger et me laisseront repartir.
Mis à part ce petit instant de stress, le voyage s’est déroulé comme sur des roulettes !

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Vous prenez bientôt l’avion ? Voici quelques conseils pour que votre voyage se passe le mieux possible :

Evitez au maximum les correspondances. Préférez toujours les vols directs, même si ceux-ci sont un peu plus chers. Une amie a eu son fauteuil électrique cassé (au point d’être irréparable) lors d’un vol avec une courte correspondance à Moscou…
Si vous partez aux États-Unis et ne trouvez pas de vol direct depuis l’aéroport le plus proche de chez vous, pensez à la possibilité de partir depuis un autre aéroport : ceux d’Amsterdam-Schiphol, de Paris-Charles-de-Gaulle et de Francfort peuvent être facilement rejoints en TGV (confortable, rapide et accessible).
– Sachez que les fauteuils roulants (et autre aides à la mobilité) ne peuvent être considérés comme des « bagages supplémentaires » ou un « excédent de poids » : ils doivent obligatoirement être transportés gratuitement par les compagnies aériennes. Même les compagnies low-cost, qui n’autorisent qu’un bagage cabine, ne peuvent vous faire payer de supplément pour transporter votre fauteuil roulant en soute. Certaines compagnies (Air France par exemple) autorisent même le transport de deux aides à la mobilité par passager handicapé, et la plupart acceptent que vous enregistriez un sac ou une valise de matériel médical (une justification du contenu est parfois demandée), sans que celui-ci ne sois pris en compte dans votre franchise bagage.
– Si vous voyagez avec un fauteuil roulant électrique, contactez la compagnie avant de réserver vos billets pour vérifier les dimensions et le poids maximum autorisés.
– Lors du check-in, on vous proposera peut-être de laisser votre fauteuil roulant à la compagnie et d’être conduit jusqu’à la porte d’embarquement dans un fauteuil de l’aéroport. Demandez toujours à garder votre propre fauteuil jusqu’à l’embarquement : ça limite les risques de casse, et vous serez bien plus confortablement installé.
Enlevez les éléments facilement amovibles du fauteuil (appuie-tête, accoudoirs, coussin d’assise) et prenez-les avec vous en cabine.
Prenez quelques photos du fauteuil avant l’embarquement. S’il est abîmé pendant le transport, vous pourrez prouver que les dommages n’étaient pas présents avant le voyage.
Retirez le joystick et expliquez au personnel comment mettre le fauteuil en « roue libre »  (« free wheel » en anglais) pour pouvoir le pousser. L’idéal est de coller une feuille de papier explicative sur le fauteuil.
Protégez au maximum les parties fragiles (avec du papier bulle, de la frigolite/polystyrène, du film étirable,…). Ci-dessous, vous pouvez voir à quoi ressemblait mon fauteuil électrique avant de partir pour les États-Unis !
– Dès que vous récupérez votre fauteuil, inspectez-le sous tous les angles, et testez tous les réglages et fonctions mécaniques/électriques pour vous assurer que rien n’a été endommagé. Signalez le moindre petit dégât avant de quitter l’aéroport : celui-ci peut paraître anodin sur le moment, et se transformer en panne totale le lendemain… (merci Éric pour le conseil !)

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Quelques liens utiles :

Ryanair* – Assistance particulière
Easy Jet – Assistance spéciale
Air France* – Mobilité réduite et autres handicaps
Brussels Airlines – Passagers nécessitant une assistance particulière
KLM* – Assistance spéciale
Lufthansa* – Assistance aux passagers à mobilité réduite
British Airways – Assistance aux personnes handicapées
Delta – Passagers handicapés
American Airlines – Assistance spéciale

* = compagnies avec lesquelles j’ai déjà voyagé.

Si vous avez d’autres idées de conseils à ajouter à cette liste, laissez-les en commentaires !
Et si vous avez envie de partager vos (mes)aventures de voyages aériens, n’hésitez pas à les écrire ici ou à me les envoyer par mail.

Bon voyage !

Blandine

18 Commentaires

  1. Nous partons dans moins d’un mois pour Lisbonne … Mon mari se déplace en extérieur avec scooter électrique. Nous avons demandé l’assistance pour personne en fauteuil électrique … Pas de contact à ce jour pour demander quoi que ce soit pour ce scooter … Nous n’avons jamais rencontré de problème pour l’embarquement (dire que ce sont des batteries sèches …). Un seul problème avec l’accélérateur au guidon, cassé lors du retour de Marrakech . Maintenant nous le démontons avant l’enregistrement et le glissons ainsi que le tournevis, dans la valise … Les assistances différent d’un aéroport à l’autre … A Bruxelles, il avait fallu se débrouiller seuls … (mais c’était un jour où il y avait grève en France, donc tout le monde se rabattait sur Bruxelles … donc débordés !!); à Roissy, pas de soucis! Bon futur voyage !!

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      Blandine_on_wheels

      Bonjour Sylvie, merci pour ce retour d’expérience. 🙂
      Avec quelle compagnie partez-vous à Lisbonne ? Je vous conseille de la contacter au minimum 3/4 jours avant le départ pour éviter les soucis à l’aéroport… Ce serait dommage de prendre le risque qu’ils refusent d’embarquer le scooter !
      Pour ce qui est des risques de casse, il n’y a malheureusement pas de solution miracle… :/ Le mieux est de démonter les parties fragiles (comme vous l’avez fait) et de protéger au maximum ce qui n’est pas démontable.
      Bon voyage à vous, je ne connais pas encore Lisbonne mais j’en ai entendu beaucoup de bien ! 🙂
      Blandine

  2. Bon article, très visuel 🙂 Bravo 🙂
    Pour l’Australie, on va moins rigoler loool 😉

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      Blandine_on_wheels

      Merci Stef ! 🙂
      Pour l’Australie, je pense faire quelques arrêts en cours de route… Parce que 30h coincée en classe éco, mes jambes risquent de ne pas être d’accord ^^

  3. Excellent avis merci !
    J’ajouterais qu’il faut insister sur l’inspection du fauteuil avant de quitter la zone d’arrivée et signaler officiellement tout dommage constaté, même minime en apparence.
    Faire vérifier ensuite par le fournisseur de matériels pour établir un devis de réparation.
    Le personnel qui dé/charge les soutes d’avion n’est pas particulièrement tendre avec nos équipements !

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      Blandine_on_wheels

      Merci pour ce conseil Éric, je vais l’ajouter dans l’article ! 🙂
      Effectivement, il faut vraiment regarder son fauteuil sous toutes les coutures, tester les différentes fonctions électriques (si c’est un FRE),… Il arrive qu’un dommage mineur soit constaté à l’arrivée mais ignoré, et que le lendemain le fauteuil ne fonctionne plus !
      Bons futurs voyages à vous 🙂
      Blandine

  4. Bonjour,

    Merci beaucoup de partager vos expériences : il est difficile de trouver de bonnes informations et de bons conseils, et finalement on hésite à partir.

    J’ai une petite question : J’utilise un fauteuil manuel mais avec des roues à assistance électrique très fragiles (e-motion); Pas question que je prenne le risque de les casser ! Dans votre témoignage, vous dites être partie avec un fauteuil manuel avec une assistance électrique amovible ; Pouvez-vous me donner le type de motorisation utilisé ?

    Mon idée serait justement de partir avec un fauteuil pliable manuel, et avec une motorisation amovible (Minotaure ou autres) et que je puisse garder en cabine.

    Si vous avez 5 minutes pour me répondre, ce serait sympa. Merci beaucoup pour votre témoignage et bonne continuation pour la suite !

    Vital

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      Blandine_on_wheels

      Bonjour Vital, merci pour votre commentaire ! Je suis ravie que mes expériences et conseils puissent vous être utiles 🙂
      Pour répondre à votre question : mon fauteuil est équipé d’une motorisation Euromove Solo. C’est le même système que le Alber E-Fix (version joystick du E-motion). Le moteur est donc également situé dans les roues… J’ai juste enlevé la batterie (qui pèse 4 kg et se range sous l’assise) et le joystick, et le fauteuil est parti en soute avec les roues motorisées, déplié pour être un peu plus stable. J’ai pensé à coller des morceaux de frigolite (polystyrène) sur les moteurs pour les protéger, mais je ne l’ai finalement pas fait (j’étais assez limitée niveau bagages), et ils n’ont visiblement pas souffert…
      Concernant le minotor, j’ai plusieurs connaissance qui en ont un et sont assez satisfaits (facile à installer, conduite agréable), d’autres moins (pannes fréquentes). L’avantage est de pouvoir retrouver un fauteuil 100% manuel une fois le système retiré, mais par contre, le moteur me semble tout de même assez encombrant, pas sûre qu’il puisse être transporté en cabine… Le fabricant devrait pouvoir vous répondre sur ce point.
      Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas !
      Blandine

  5. Bonjour
    L’aventure au Sénégal ça vous tente!?

  6. Bonjour,
    Je compte partir pour Lisbonne avec Ryanair et je me demandais si ils enregistraient le fauteuil manuel comme un bagage en soute ? Merci de m’éclairer si vous avez la réponse.

    • facebook-profile-picture
      Blandine_on_wheels

      Bonjour Mathieu !
      Je viens d’ajouter un conseil à la liste, qui répondra peut-être à ta question 😉
      Les fauteuils roulants sont bien transportés dans la soute et étiquetés comme n’importe quel autre bagage en soute (il arrive, exceptionnellement, que des fauteuils pliables et très compacts puissent être transportés en cabine, dans une armoire du personnel de bord, mais c’est très rare), mais en revanche, ils ne « comptent » pas comme un bagage en soute au niveau de la franchise de bagages autorisée, ou dans le cas de Ryanair, comme un bagage supplémentaire à payer ! Si tu ne souhaites pas payer de supplément, tu peux donc voyager avec ton fauteuil manuel (transporté gratuitement) et un bagage à main (pour une semaine ou moins c’est tout à fait faisable, surtout si tu ne vas pas dans un pays froid 😉 . Il faut juste penser à ne pas prendre de liquides, ou seulement en très petites quantités).
      Si tu as d’autres questions, n’hésites pas ! Je ne connais (pas encore) Lisbonne mais ça a l’air d’être une super ville !
      Blandine

  7. bonjour Blandine,
    j’aime bien se que tu fais, ça ouvre des horizons pour les pmr, qui n’osent pas toujours voyager de peur de retrouver son fauteuil inutilisable à l’arrivé ….
    voyagent souvent, je suis allé (tahiti,chili, mexique,cuba,maurice, réunion,martinique,USA californie,madagascar etc…. )je voudrais te dire que selon la compagnie avec la qu’elle tu voyages, ça ne se passe toujours comme ça, et tu as parfois des surprises, du genre (donné nous votre fauteuil à l’enregistrement des bagages et il faut te battre avec le personnels de la compagnie pour le garder jusqu’a la porte de l’avion, en leurs expliquant que tu veux être indépendant et autonome pour aller faire les boutiques dutifree et que le fauteuil qu’ils te proposent …. c’est de la merde 😉 ) donc encore obliger de te justifier ! (c’est dur d’expliquer sans arrêt le handicap à des gens qui ne comprennent pas toujours ….
    je te rassure cela ne m’empêche pas de bouger, car le virus est bien la et je n’ai pas dit mon dernier mot 🙂 !!
    conlusion du ptit débat : je pense que les compagnies devraient faire des formations pour leurs personnels et surtout prendre soin de notre véhicule de transport (fauteuil).
    merci pour tout ce que tu fais pour les autres….ça les motives !
    je te suis sur FB .
    bonne continuation et peut-être aurons nous l’occasion de se croiser sur cette grande planète 😉 .
    petite phrase que j’aime bien : ce n’est pas mon handicap qui me pourri la vie, mais plutôt mon environnement !
    philippe

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      Blandine_on_wheels

      Bonjour Philippe 🙂
      Merci pour ton message qui me fait bien plaisir !
      Tu as déjà un beau « CV » de voyageur, je suis impressionnée ! Et j’avoue que la plupart (tous, en fait !) des endroits que tu as cité me font rêver 😉
      Je serais curieuse de lire ton avis sur l’accessibilité de ces différentes destinations, et la « considération » du handicap par les locaux… Tu l’as sûrement remarqué aussi, le manque d’accessibilité matérielle est parfois largement compensé par l’accessibilité « humaine », et l’envie naturelle des gens de donner un coup de main (mais l’inverse existe aussi, et les gens oseront peut-être moins nous aider dans une ville / un pays où tout est censé être parfaitement accessible).

      Pour ce qui est de l’avion, je pense que ça dépend de la compagnie mais aussi de l’aéroport, puisque ce sont des employés de l’aéroport (bagagistes) qui chargent le fauteuil dans la soute… À Bruxelles, on m’a simplement proposé de laisser mon fauteuil au check-in, mais à d’autres endroits, j’ai du insister pour le garder. Et dans d’autres aéroports où je compte voyager prochainement, je sais que ça ne sera tout simplement pas possible, je n’aurai pas le choix. J’espère au moins qu’il ne le mettront pas sur le tapis roulant avec les valises, sinon je peux lui dire adieu !
      Tu dois avoir connu pas mal de galères aussi, mais je suis bien contente de lire que cela ne t’empêche pas de continuer à voyager 😉
      Je te rejoins totalement sur l’idée de formation du personnel… Malheureusement, il semble que seuls les employés des services d’assistance aux PMR ont un minimum de formation à ce sujet, pas ceux qui manipulent les bagages… Alors pour eux, un fauteuil roulant à 15.000€ (qui remplacent nos jambes) ou une valise avec des vêtements, c’est pareil… :/

      Je suis 100% d’accord avec ta dernière phrase ! En fait, lorsque j’anime des sensibilisations au handicap, la 1ère chose que j’explique, c’est que personne n’est « handicapé » dans l’absolu. C’est l’environnement qui crée des situations de handicap. Je me sens d’ailleurs plus handicapée dans certaines villes que dans d’autres, ma mobilité est moins réduite à Lille qu’à Bruxelles ou à Paris 😉

      Bonne continuation à toi aussi, et n’hésites pas à m’envoyer tes conseils de voyage ! 🙂
      Blandine

  8. Bonjour Blandine,
    Tout d’abord, merci pour ton expérience. Elle rassure. Je pars fin août avec ma mère à Séville au départ de Bruxelles Charleroi avec la compagnie Ryanair. Je n’ai pas encore réservé car je vérifie toutes les réponses à mes questions avant. Ma mère est en fauteuil et n’a jamais pris l’avion (moi oui). Elle prend son fauteuil manuel. Elle a besoin d’assistance pour monter/descendre les escaliers et pour se lever de son siège (peu de force dans les bras). Pour marcher sur une courte distance, ça va.
    Donc ma question est : puisque les PMR sont installés près des fenêtres, comment faire ?? J’imaginais plutôt qu’elle soit près de l’allée.
    Pouvez-vous m’éclairer ? Merci.
    Bonne continuation à vous,
    Mary

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      Blandine_on_wheels

      Bonjour Mary !
      Dans le cas de votre mère, je vous conseille de demander l’assistance jusqu’au siège (WCHC). C’est vrai que ça peut paraître étonnant d’installer les PMR près de la fenêtre, mais je pense que c’est pour ne pas gêner les autres personnes de la rangée qui voudraient en sortir (par exemple pour aller aux toilettes). Votre maman pourra se transférer (avec votre aide) depuis la chaise de transfert au siège côté couloir, puis glisser jusqu’au siège côté fenêtre (sans devoir se lever, puisque les accoudoirs seront relevés).
      Et si elle préfère rester côté couloir, ça devrait être possible : à chacun de mes vols, j’avais une rangée de trois sièges vides pour moi toute seule… 😉
      N’hésitez pas si vous avez d’autres questions. Bon voyage !

  9. brogniez therese

    bonjour je part le 21/09/2016 a faro faut il un certificat medical de la part de mon medecin pour emporter mon fauteuil roulant

    merci de bien vouloir me renseigner

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      Blandine_on_wheels

      Bonjour ! 🙂 Avec quelle compagnie partez-vous ?
      Normalement, un certificat médical n’est pas nécessaire pour voyager avec un fauteuil roulant, mais si vous avez besoin d’un traitement particulier pendant le vol (oxygène par ex), ou que votre pathologie risque d’être aggravée par un voyage un avion, on peut vous le demander.
      Dans tous les cas, je vous conseille de prendre contact avec la compagnie au minimum une semaine avant votre départ. Pour le fauteuil roulant, il est indispensable de fournir certaines informations (poids, dimensions, batterie si FRE) 48h avant le départ. Je vois que partez dans deux jours, alors pensez-y si ce n’est déjà fait 😉
      Bon voyage !
      Blandine

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