Sept mois que je n’avais pas écrit par ici… Depuis octobre dernier, je continue de partager mes découvertes sur ma page Facebook, mais je sais que certains d’entre vous préfèrent me lire sur ce blog.
Je ne vous ai pas oubliés, et je suis sincèrement désolée pour ce long silence. Tout se passe toujours bien de mon côté, et si je n’ai rien publié depuis ces longs mois, la raison est simple : je n’ai pas trouvé le temps.
Ça peut paraître étonnant, mais quand on a besoin de 10 à 12 heures de sommeil par jour, notre « temps libre » est par conséquent extrêmement limité. J’en parle peu, mais la fatigue est de loin l’aspect le plus handicapant de ma maladie, bien plus que le fauteuil roulant. Je suis quelqu’un de plutôt actif, j’essaye de profiter à fond de chaque journée, mais mes « batteries » se déchargent très vite et il faut faire avec, dans la vie de tous les jours comme en voyage.
Pendant mes 5 mois de vadrouille, je prenais généralement une à deux heures par jour, tous les soirs, pour trier mes photos et partager mes aventures sur Facebook. Parfois, je devais aussi préparer les étapes suivantes du voyage, trouver des hébergements accessibles, contacter les compagnies aériennes,… Tout cela demande du temps, beaucoup de temps. Quand on voyage en fauteuil, une simple recherche d’hôtel nécessite souvent une dizaine d’heures de recherches !
J’aime écrire, et je n’ai pas l’intention de m’arrêter là. Plus d’une centaine de notes occupent d’ailleurs mon disque dur (sans compter tous les souvenirs que j’ai dans la tête !), et j’espère pouvoir les partager avec vous dès que possible !
Cinq mois sur les routes
Mon périple au Japon s’est terminé comme il avait commencé. Et pour la première fois de ma vie, j’ai été soulagée de quitter un pays.
En comparaison, le Vietnam fut une véritable bouffée d’air frais. En trois semaines, j’ai traversé le pays du Nord au Sud, accompagnée par Clément (de l’agence Roll in Asia – que je vous recommande !) lors des étapes les plus délicates du parcours. Avec lui, j’ai découvert les rizières de Ninh Binh, les ruelles de Saigon et les marchés flottants de Delta du Mékong. Sans oublier la délicieuse cuisine vietnamienne…
Le Cambodge, où je n’ai passé que 10 petits jours, m’a également laissé quelques souvenirs inoubliables. Le pays le moins accessible de mon voyage – et aussi le plus pauvre – est, paradoxalement, celui où j’ai échangé le plus de sourires. La visite du lycée Tuol Sleng à Phnom Penh, ancienne prison sous le régime des Khmers rouges, m’a complètement bouleversée. Les temples d’Angkor, que j’ai pu voir d’en bas mais aussi d’en haut (depuis un deltaplane motorisé), sont une véritable merveille architecturale, que j’ai eu beaucoup de chance de découvrir.
En débarquant à Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie, j’ai vécu un énième choc culturel : en deux petites heures d’avion, je venais de passer de la campagne cambodgienne à une mégapole ultra-moderne, où se côtoient une dizaine de cultures et religions différentes.
Deux jours plus tard, je découvrais la cité-Etat de Singapour, où la densité de population est l’une des plus élevées au monde. Moi qui ai horreur des foules, je m’attendais à détester… Et encore une fois, j’ai été surprise ! Il y a de l’espace, des jolis coins de verdure, plusieurs quartiers très différents à découvrir, et surtout : Singapour reste à ce jour le pays le plus accessible que je connaisse ! Un vrai paradis pour mes roulettes, où je serais bien restée quelques jours de plus…
Après l’Asie, je me suis envolée vers la Nouvelle-Zélande. À nouveau, le changement de décor est radical : les gratte-ciels futuristes ont fait place aux collines verdoyantes, les 5 millions de Singapouriens aux 30 millions de moutons.
Cette étape marque aussi les retrouvailles avec mon petit papa, qui a accepté de passer près de 30 heures dans un avion pour passer Noël avec sa fille. Deux semaines de road-trip en famille, entre sommets enneigés et lacs turquoises, fjords majestueux et plages désertes, glaciers et volcans. Des dauphins, des kiwis, des opossums, des mouches, des perroquets, et beaucoup, beaucoup de moutons.
Deux semaines de déconnexion totale et de pur bonheur.
Aussie Way of Life
Le 27 décembre, je découvrais celle qui allait devenir mon nouveau « chez-moi » : Sydney. 5 millions d’habitants, contre 4,5 millions pour toute la Nouvelle-Zélande. Je vous l’avoue, le coup de coeur n’a pas été immédiat. C’était même plutôt le contraire. Je venais de quitter mon père, et les aux-revoirs n’avaient pas été faciles… Nous venions de passer deux semaines dans l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, où l’on peut conduire plusieurs heures sans croiser âme qui vive, et je me retrouvais à Sydney, seule, à la période la plus animée de l’année !
Le soir du nouvel an, plus d’un million de personnes assistaient aux festivités. Heureusement, j’avais réservé une auberge de jeunesse en plein centre, et j’ai pu profiter des superbes feux d’artifice depuis le toit-terrasse : rien que pour cette soirée, je ne regrettais pas d’être venue !
Après les fêtes, place aux choses sérieuses : ouverture d’un compte en banque, achat d’une carte SIM pour téléphoner, inscription au Medicare (mutuelle australienne),… Et surtout : recherche d’un logement accessible. Ce qui était loin d’être évident… Quand on sait que Sydney est la 2ème ville la plus chère au monde pour se loger, ça complique encore les recherches ! Après trois semaines et 15 visites, j’ai finalement trouvé un petit studio à une demi-heure en train du centre-ville, pas parfaitement adapté, mais suffisamment accessible pour me débrouiller pendant quelques mois.
En janvier, j’ai commencé mon stage au Courrier Australien, un site d’information destiné aux francophones expatriés en Australie (et aux Australiens francophiles). Tous les jours, j’épluche l’actualité australienne et sélectionne les sujets à traiter. À la fois traductrice, rédactrice et community manager, mes journées sont variées et je n’ai pas le temps de m’ennuyer !
Le week-end, si le soleil est au rendez-vous (ce qui est plus souvent le cas qu’en Belgique !), j’en profite pour faire de longues promenades dans la nature. Au fil des mois, je me suis rendue compte que j’appréciais de plus en plus Sydney. C’est une grande ville, certes, mais la nature n’est jamais loin : il suffit d’une petite heure de train pour se retrouver seul en plein milieu d’un parc national. Et sachant que la baie de Sydney compte à elle seule plus de 60 plages, on peut facilement trouver un coin tranquille pour se reposer face à l’océan.
En 5 mois, j’ai eu l’occasion de découvrir une infinité de paysages magnifiques, comme les Blue Mountains, Palm Beach, le Royal National Park ou le littoral de Newcastle.
Et après ?
Ce mois de juin sera mon dernier mois à Sydney. Et même s’il m’a fallu un certain temps pour aimer la ville, je sais aujourd’hui qu’elle va me manquer !
Le 2 juillet, ce sera au tour de maman et de ma soeur de me rejoindre, pour 4 semaines de vacances en famille. Je ne les ai pas vues depuis 9 mois, alors autant vous dire que ces retrouvailles sont attendues avec impatience ! Au programme : road-trip sur la côte est du pays, jusque Cairns et la Grande Barrière de Corail, et quelques jours dans le centre rouge australien, pour découvrir le célèbre rocher Uluru… J’ai hâte !
Fin juillet, je quitterai l’Australie pour de bon, en direction de l’Europe… Mais avec quelques petits arrêts en cours de route ! Vous me connaissez, je n’allais tout de même pas prendre le chemin le plus direct 😉
Mon premier avion m’emmènera donc à 3h de Sydney, en Nouvelle-Calédonie ! Si vous suivez mes aventures sur Facebook, vous avez peut-être vu que j’avais eu un énorme coup de coeur pour cet archipel paradisiaque, où j’ai passé quelques jours lors d’une croisière le mois dernier. Je m’étais promise d’y retourner, et comme c’est finalement bien plus proche de l’Australie que de l’Europe, autant y aller maintenant !
La suite ? C’est en cours de préparation… 😉
À très bientôt pour de nouveaux récits ! 🙂
Blandine
Très beau récit et parcours. C’est plaisant de lire un résumé de toute cette grande aventure que tu vis 🙂 Je te souhaite de futurs très beaux voyages et au plaisir de se croiser en Belgique dans quelques mois 😉
Merci Jérôme, à bientôt en Belgique 🙂
Bonjour Blandine,
c’est toujours un plaisir de lire tes récits d voyage.
Bonne fin de séjour en Australie, et bon voyage de retour.
Écrire un livre sur ton voyage ou ta vie, tu y penses ?
À bientôt sur ce blog ou sur Facebook.
Yves
Merci Yves ! 🙂
Un livre sur ma vie ? Je n’ai que 25 ans hein ! 😉
Plus sérieusement, j’y ai déjà pensé, mais il faudrait que je trouve le temps… et l’éditeur 😉
Oh bah nan, tu vas quand même pas partir sans qu’on n’ait pu se rencontrer !!! Super projets en tout cas 🙂
Merci Jenny ! Et à bientôt alors 🙂