Papa, maman, je pars faire le tour du monde

Mark Twain citation voyage tour du monde

Voici déjà plusieurs mois que je prépare ce grand voyage (et un certain nombre d’années que j’en rêve) : à seulement deux mois du grand départ, il était temps que je vous en parle ! Cette année, c’est décidé : je pars faire un tour. Le tour du monde.

Pourquoi ?

 

Pour transformer mes rêves en projets et mes projets en réalité.

Pour aller à la rencontre de l’autre et de moi-même.

Pour prendre le temps de savourer chaque journée.

Pour découvrir d’autres façons de vivre et de penser.

Pour ressentir cette liberté extraordinaire qui se réveille dès que je monte dans un train, un avion, un bateau.

Pour vivre intensément l’instant présent.

Pour ne pas avoir de regrets.

Pour admirer les merveilles de notre belle planète.

Pour goûter de nouvelles saveurs et sentir de nouvelles odeurs.

Pour apprendre, dés-apprendre et ré-apprendre.

Parce qu’à 24 ans, j’ai peut-être « encore toute la vie devant moi », comme me disent certaines personnes plus âgées, mais j’ai aussi la chance de ne rien devoir laisser derrière moi (à part mes proches).

Parce que j’aime me sentir en mouvement, moi qui suit pourtant considérée comme une « personne à mobilité réduite ».

Parce qu’avec mon passeport belge, j’ai la chance de pouvoir le faire… Alors pourquoi ne pas la saisir ?

Parce que j’ai envie de voir de mes propres yeux « comment c’est ailleurs », et que je refuse de me contenter de ce que les médias acceptent de nous montrer.

Cette année de voyage sera aussi l’occasion de faire une coupure entre ma vie de jeune étudiante et ma vie « d’adulte ». Depuis un an, les projets se bousculent dans ma tête, et mes idées partent dans toutes les directions. Je veux prendre le temps de réfléchir à mon futur, à ce que je veux faire , mais surtout à qui je veux être.

Un tour du monde… Pour aller où ?

 

L’idée de départ, c’était de partir en Australie et d’y passer environ 6 mois. Mais l’Australie, c’est loin. Très loin.
Alors pourquoi ne pas en profiter pour faire quelques arrêts en chemin ? Et quitte à partir si longtemps, autant rajouter quelques mois pour découvrir les « environs »… Je n’aurai peut-être pas l’occasion de retourner de ce côté du globe avant un long moment, alors autant en profiter pour l’explorer au maximum !

Si tout se passe bien, mon départ aura lieu au mois d’août. Si je ne vous dévoile pas tout de suite mon itinéraire, ce n’est pas seulement pour faire durer le suspense, mais pour une raison toute simple : celui-ci est encore loin d’être finalisé ! Rassurez-vous, j’ai déjà bien avancé dans les préparatifs (passeport, matériel, vaccins, assurance, banque… Je vous en dirai plus dans les prochains articles !), et mon itinéraire « papier » est tracé depuis plusieurs semaines, mais quand on voyage avec un fauteuil roulant, les réservations de transports sont souvent longues et compliquées… J’attendrai donc d’avoir reçu toutes les confirmations nécessaires pour vous présenter mon itinéraire définitif.

Tout ce que je peux vous dire pour le moment, c’est que je pars vers l’Est.
Mes 4 premiers mois de voyage sont plus ou moins planifiés, mais après l’Australie, rien n’est encore décidé. La suite dépendra de mon état d’esprit du moment, des éventuelles opportunités qui se seront présentées à moi, des personnes qui auront croisé ma route, de mon manque du pays, de l’état de mon fauteuil et de celui de mon compte en banque…
Je parle de « Tour du monde », car c’est le terme qui correspond le mieux au type de voyage que je prépare, mais en réalité, je ne suis pas certaine d’en faire le tour. Peut-être devrais-je alors parler de « Voyage longue durée autour du monde » ? Avouez que c’est un peu long, non ? 😉
Pour ceux qui se poseraient la question, je n’ai pas non plus fixé ma date de retour. Mais une chose est certaine : je reviendrai en Belgique. Et très probablement avant la fin de l’année 2017. J’ai la chance d’avoir déjà passé de longues périodes à l’étranger, et je me connais : au bout de quelques mois, mes proches, et toutes ces petites choses qui font de la Belgique un merveilleux pays (si si, je vous jure qu’il y en a !) me manqueront inévitablement !

Non, je ne suis pas folle. Non, je n’ai pas peur !

Salon Autonomies Namur Conférence Voyage

Bien sûr, je sais que ça ne sera pas tous les jours facile. Je ne dormirai pas dans des hôtels 5* et je ne me déplacerai pas en voiture privée avec chauffeur. Je m’attends à devoir faire face à des imprévus, des obstacles. Mais comme lors de mon tour d’Europe l’été dernier, j’espère arriver à les surmonter. J’ai parfois l’impression d’être abonnée aux galères, mais je m’en suis finalement toujours bien sortie… Peut-être est-ce ma bonne étoile qui veille sur moi ?

Et puis, plus je voyage, plus j’apprends à relativiser. Si les préparatifs des dernières semaines sont toujours des moments extrêmement stressants, une fois sur les routes, je me rends compte que je suis de moins en moins stressée, et de plus en plus patiente. Je me souviens de ce moment, à Vienne, où mon chargeur de fauteuil a rendu l’âme. Sans fauteuil roulant, je me suis retrouvée complètement immobilisée. Dans un pays où je ne connais personne, dont je ne connais absolument pas la langue, la veille d’un long week-end avec jours fériés, il y avait de quoi paniquer. Pourtant, malgré ma peur de devoir écourter mon voyage, j’ai essayé de me rassurer moi-même : « Je vais bien, je ne suis pas blessée ou gravement malade, j’ai un toit plutôt confortable au-dessus de ma tête, j’ai de l’argent, et même un téléphone pour rester en contact avec ma famille. ».

En fait, la solution, c’est de se dire que « ça pourrait toujours être pire ». Après ma crevaison et ma panne de chargeur, je m’étais mentalement préparée à connaître de nouveaux soucis techniques. Je m’amusais même à tenter de deviner quelle pourrait être la prochaine tuile qui me tomberait dessus (oui, j’ai des drôles de passe-temps parfois !). Et finalement, j’ai été très surprise que mes 10 derniers jours se passent sans le moindre petit problème ! Je suis même « passée entre les mailles de filet » lors de mon tout dernier trajet en train, alors que les passagers de l’Eurostar qui me précédait sont restés coincés toute la nuit dans des wagons sans électricité… Ma bonne étoile, je vous disais !

Bien sûr, j’espère ne pas rencontrer trop de gros soucis pendant mon futur voyage. J’aurai évidemment une assurance ultra-complète qui pourra m’aider en cas de sérieux problème (même si j’espère bien ne pas en avoir besoin). Et comme d’habitude, je resterai hyper-prudente. Je ne pars pas sur un coup de tête, j’essaye de penser à tout, de prendre toutes les précautions nécessaires (sans tomber dans la parano non plus !), et je ne prendrai aucun risque inutile. Et si jamais je devais rentrer plus tôt que prévu, tant pis ! Je pourrai probablement repartir plus tard…

Enfin, en parlant de relativiser… Suis-je plus en sécurité en Belgique ou en France qu’en Australie ou en Asie ? Honnêtement, vu l’actualité de ces derniers mois, je ne pense pas. C’est d’ailleurs probablement moins risqué de prendre le train au Japon que le métro à Bruxelles.

Et si la vraie question était : Pourquoi pas ?

 

« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle. » (Paulo Coelho)

« Dans vingt ans, vous serez plus déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus. Mettez les voiles. Explorez. Rêvez. Découvrez. » (Mark Twain)

Blandine

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