Samedi :
La nuit a été bonne, mais la pluie est toujours bien présente ce matin. Je décide donc d’annuler la visite du Père Lachaise, les allées humides du cimetière étant probablement difficilement praticables en fauteuil roulant…
Après un bon petit-déjeuner, me voilà partie en direction de la gare routière de Paris – Nord. Le bus 38 (direction Porte d’Orléans) me dépose devant la Conciergerie, à une centaine de mètres de la Cathédrale Notre-Dame. Malgré le mauvais temps, de nombreux touristes se rassemblent sur le parvis et font la file pour visiter l’intérieur. L’entrée est bien sûr gratuite, comme dans tous les édifice religieux français (la visite des Tours et du Trésor sont payantes). L’intérieur est impressionnant, mais personnellement j’ai préféré d’autres cathédrales, celle d’Amiens par exemple (plus grande et nettement moins fréquentée, il n’y avait qu’une dizaine de touristes !).
L’entrée est de plain-pied. Les deux-tiers de la cathédrale sont accessibles en fauteuil roulant : trois marches mènent au choeur et au Trésor (au fond de la nef) et aucune rampe n’est prévue. Le sommet de la Tour Sud est uniquement accessible par 387 marches. La Crypte (située sous le parvis) n’est pas non plus accessible.
En sortant de Notre-Dame, il est déjà l’heure de déjeuner. De l’autre côté de la Seine, sur le Quai Montebello, j’aperçois un « Subway » qui me fait de l’oeil, mais l’entrée de celui-ci est inaccessible. Nous nous rabattons sur le « Café Panis« , juste à côté, qui s’avérera être un excellent choix. Au menu : des soupes, salades, croque-monsieurs, burgers, viandes,… Je choisis une quiche saumon-poireau (9€), et mon amie opte pour une assiette végétarienne (13€). Les plats sont copieux, délicieux, et bien présentés. En dessert, nous partageons une mousse aux trois chocolats (6€).
Après cette petite pause, nous reprenons un bus (num 87) en direction du Champ de Mars. Une demi-heure plus tard, nous voici au pied de la Tour Eiffel. Le ciel est tellement couvert qu’on n’en voit pas le sommet ! Nous achetons nos tickets, et après vingt minutes de file, nous montons directement au deuxième étage. À 115 mètres au-dessus du sol, on peut déjà voir une bonne partie de la ville. J’en profite pour prendre quelques photos, mais le résultat n’est pas terrible vu les conditions météorologiques…
En descendant, nous nous arrêtons au 1er étage et découvrons qu’une patinoire y a été installée ! Une des nouveautés de cette année est aussi un plancher en verre au-dessus du vide… (je n’ai pas osé y aller vu le poids de mon fauteuil, mais il n’y avait probablement aucun risque).
Les personnes handicapées bénéficient d’un tarif réduit (4 € pour l’ascenseur jusqu’au 2è étage), aussi valable pour un accompagnateur. Le tarif normal est de 11 € (8,50 € pour les 12-24 ans et 4 € pour les 4-11 ans).
Des WC adaptés se trouvent au 2è étage.
Le 3è étage n’est pas accessible aux PMR. Il est pourtant accessible par un ascenseur, alors pourquoi cette interdiction ? Voici l’explication d’un employé : si l’ascenseur tombe en panne (et c’est déjà arrivé), l’évacuation du 3è étage se fait par un escalier raide et étroit, dans lequel il est difficile et dangereux de porter une PMR. Les escaliers menant aux 1er et 2è étages sont beaucoup plus larges, et il y a de très peu de chances que les 4 ascenseurs desservant ces étages tombent en panne au même moment.
Lorsque nous quittons la Dame de fer, la nuit est tombée et la fatigue commence à se faire sentir. La pluie tombe toujours, nous sommes toutes les deux gelées et nous décidons de ne pas prolonger la soirée.
Je monte donc dans le bus 42 et arrive une heure plus tard à la Gare du Nord. Pour dîner, je me contenterai d’un hot-dog bacon – cheddar – sauce barbecue, acheté dans une épicerie à côté de l’AJ. Pour 5€, ça nourrit et c’est pas mauvais (je n’en mangerais tout de même pas tous les jours) !
Après avoir profité du wifi gratuit au bar, il est temps pour moi (et mon fauteuil) de recharger nos batteries…