Europe On Wheels : un tour d’Europe en train et en fauteuil roulant

 

Plus que 10 jours avant le grand départ ! Comme je vous l’annonçais cet après-midi sur ma page Facebook, je m’apprête à partir faire un tour d’Europe en train. Pendant 40 jours, moi et mes roulettes fouleront le sol d’une vingtaine de villes, dans pas moins de 14 pays différents ! Au total, je parcourrai plus de 7500 km à travers le vieux continent. Inutile de vous dire que depuis quelques mois, je trépigne d’impatience à l’idée de ce voyage, qui promet d’être riche en aventures et en découvertes !

La naissance du projet

Ce n’est plus un secret pour personne : mon plus grand rêve a toujours été de faire le tour du monde. Mais le monde, c’est grand. Et un tour du monde, c’est long (et dangereux, diraient mes parents… il est vrai que certains pays sont moins « wheelchair-friendly » ou « woman-friendly » que d’autres).

Tout les jours, je lis des récits de jeunes belges ou français partis faire le tour du monde, mais qui n’ont jamais mis les pieds dans plus de trois ou quatre pays européens. Pourtant, le dépaysement et l’aventure peuvent se trouver à quelques kilomètres de chez soi. À mon retour des Etats-Unis (où j’ai vécu un an comme étudiante d’échange) en 2010, j’ai eu l’impression de redécouvrir ma ville sous un nouveau regard. J’ai commencé à faire du tourisme dans mon propre pays, à visiter tous ces endroits qui attirent des gens du monde entier mais qu’on néglige souvent parce qu’ils sont « trop proches ». À travers les yeux d’étudiants américains, brésiliens ou japonais, je me suis rendue compte que l’Europe était bel et bien un continent magnifique.

Et c’est ainsi qu’est née cette idée : plutôt qu’un tour du monde en 80 jours, pourquoi pas un tour d’Europe en 40 jours ?

7500 km sur les rails européens

La préparation de ce tour d’Europe a démarré il y a plus de 6 mois. Lors de la planification de l’itinéraire et des moyens de transport, le train s’est imposé comme une évidence. Le rail et moi, c’est une longue histoire d’amour… (ou plutôt une « love – hate relationship »). J’ai commencé à prendre le train seule à 14 ans, pour aller au lycée. Plus tard, je l’ai pris le week-end pour rejoindre mon kot (chambre d’étudiant) bruxellois, rendre visite à des amis, ou partir en vacances. Cette année encore, j’ai passé près d’une centaine d’heures (souvent plus que prévu) entre les rails belges et français, à bord de trains IC, de TER, de TGV, de Thalys ou d’Eurostar.

Alors, quoi de mieux que le train pour rallier différentes villes européennes ?

Evidemment, quand on est en fauteuil roulant électrique, ça complique un peu les choses, mais je suis habituée aux imprévus : pas plus tard que la semaine dernière, la SNCF a du me payer un trajet en taxi car mon train SNCB était en panne (en Belgique. Et la SNCB estimait qu’elle n’avait pas à me prendre en charge puisque j’étais en France… vous suivez ?). Même en ayant réservé à l’avance mes billets ainsi que l’assistance dans chaque pays traversé, je me doute que tout ne se passera pas toujours comme prévu. Mais ne dit-on pas que les imprévus font partie du voyage ?

L’Europe, comme sur des roulettes ?

En parcourant mes articles, vous avez sans doute remarqué que l’accessibilité, et plus particulièrement l’accessibilité des transports en commun, est un thème qui me tient à coeur. En effet, quel est l’intérêt de rendre des bâtiments accessibles s’il n’existe aucun moyen de transport pour s’y rendre (sachant que la voiture n’est pas une option pour bon nombre de personnes handicapées) ? Au cours de mes différents voyages, j’ai constaté que certaines villes étaient nettement plus accessibles que d’autres. Certains bâtiments ou moyens de transports très anciens ont pu être rendus accessibles à tous, sans pour autant perdre leur caractère historique, grâce à des systèmes ingénieux (et pas nécessairement coûteux). Bien souvent, l’accessibilité est plus une question de volonté qu’une question de moyens !

Je profiterai donc de ce tour d’Europe pour voir ce qui se fait ailleurs et repérer les bonnes idées qui peuvent être reproduites. J’essayerai d’emprunter les transports en commun dans chaque ville visitée, de manière à pouvoir ensuite renseigner d’autres voyageurs à mobilité réduite. Et comme d’habitude, je partagerai mes bonnes adresses d’hôtels ou de restaurants accessibles.

Prochain article : découvrez en détail mon itinéraire !

A bientôt,

Blandine

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